Elizabeth était venue en train. Jusqu'au pensionnat. Elle était monte et finalement était entrée dans le hall. Elle portait son sac en bandoulière, un joli sac de marque de couleur rouge, avec des franges et des petits badges. Habillée d'une robe d'un rose pâle et d'un chapeau de la même couleur, elle avait laisser comme d'habitude ses mèche noir tomber.
Elle déposa son sac et essuya son visage. Il avait plu, et elle s'était pris l'averse. Elle avait de l'eau dans le dos, et sa robe avait pris la pluie, laissant apparaitre sa peau blanche et délicate. Elle avait les joues un peu plus rouges, à cause du vent qui lui avait mordu la peau mouillée.
Elle laissa des empreintes de flaques d'eau, et marcha jusqu'au milieu du hall. Elle soupira, toujours aussi muette. Elle hésitait à appeler, mais elle n'avait jamais été du genre à appeler u moindre problème. Elle restait toujours muette, quoiqu'il arrive.
Frémissante, elle frotta ses bras d'une légère secousse. Elizabeth commençait à avoir froid,
mais elle préférait attendre qu'on vienne la chercher : elle avait prévenu de son arrivée. Il aurait du y avoir quelqu'un, non ? Elle regarda autour d'elle, mais il n'y avait aucune trace de personne. Aucun bruit même. Elle frémit de nouveau, c'était d'un lugubre, une pièce aussi vide, éclairée crument, avec le ciel noir de la fin d'après-midi.
Elizabeth soupira et s'approcha de son sac, elle sortit une veste en laine noire, et l'enfila. Il faisait
décidément trop froid pour qu'elle reste là, toute mouillée, au milieu des quatre vents. Elle chercha de nouveau quelqu'un. Elle espéra qu'on vienne vite la chercher, elle commençait à... pas avoir peur. non, elle étai grande... Mais presque... Presque avoir peur...
Elle repoussa d'un geste excédé une mèche de cheveux qui s'était échappé de son fourreau de soie, et ferma ses yeux bleus. Elle s'ennuyait, et une envie de chanter quelque chose de triste lui vint. Elle soupira de nouveau, puis entama un petit air à voix basse, une petite mélodie claire, comme un son de cloche, cristallin, mélodieux. Sa voix... Elle qui ne parlait plus, depuis longtemps, elle chantait, pour exprimer ses sentiments. Et là, toute sa tristesse éclatait dans sa voix frémissante.
Elle s'arrêta finalement. Avait-elle entendu quelqu'un approcher ? Ou était-ce le fruit de son imagination ? Elle chercha du regard de nouveau quelqu'un, ses cils formant des arabesques d'ombre sur son visage pâle.